Le télétravail, effet de mode ou tendance durable?

La notion du télétravail est apparue dans les années 1990 avec le développement des moyens de communication (Internet, téléconférences, etc.), et tend depuis lors à s’imposer comme une alternative attractive aux modes de travail traditionnels – en particulier pour les métiers dits « du savoir », voire pour certaines tâches administratives.

Aux États-Unis en particulier, le télétravail semble d’ores et déjà concerner une part importante de la population. C’est ce qui ressort par exemple d’un rapport du Département du Commerce, publié en 2010 et intitulé « Home-Based Workers in the United States ». L’étude, qui portait sur quelque 50’000 ménages, indiquait que:

  • 9.5% des travailleurs Américains – soit quelque 13.5 millions de personnes – travailleraient au moins 1 jour par semaine à domicile (en hausse de 7% comparé à 1997);
  • parmi ces 13.5 millions de télétravailleurs, 9.4 millions – soit 6.6% de la population active – travailleraient intégralement à domicile.

Ce pays a d’ailleurs adopté une loi spéciale en la matière dénommée « Telework Enhancement Act (TEA) », qui oblige l’administration publique, sous certaines conditions, à répondre favorablement à la demande d’un employé qui souhaite pratiquer cette forme de travail.

Mais l’engouement pour le télétravail n’est pas limité aux seuls États-Unis, comme en témoigne l’adoption de textes de lois spécifiques, notamment au niveau du droit européen – et donc des pays membres de l’UE.

L’article suivant « Les bénéfices attendus d’un système de télétravail » se propose de chercher à comprendre les causes de ce succès.

Auteurs: Antoine Zong-Naba, Vincent Held