Recrutement sur les réseaux sociaux: la nouvelle ruée vers l’or?

Avant de tenter de s’en débarrasser, il me semble sain de faire un état des lieux émotionnel des réseaux sociaux:

  1. Ils sont incontournables
  2. Tout le monde les utilise
  3. C’est une véritable mine d’informations à portée de main
  4. C’est un changement de paradigme

Autrement dit, c’est la ruée vers l’or. Et tout comme à l’époque du Klondike, beaucoup sont pris d’une fièvre brûlante, chargent femmes et enfants sur un chariot et y voient le salut de leurs affaires.

Contenu fourni par M. Bernard Morel, CEO du Groupe Bemore

Mais il n’est pas possible de creuser à mains nues des montagnes de roc en espérant se trouver nez à nez avec un filon du précieux métal alors, comme dans la réalité, il n’y a pas que ceux qui rêvent de trouver des pépites qui se mettent en route, mais aussi les indispensables fournisseurs d’infrastructures, de conseils et d’outils. Les vendeurs de pelles (logiciels et services de monitoring et de recherche), les tenanciers de saloon (forums et « clubs » privés d’experts), les coiffeurs (conseils en communication), les pourvoyeurs de concessions (vendeurs de bases de données prémâchées et de contacts) et on n’échappe pas aux vendeurs d’huile de serpent – solution facile à tous les problèmes…

Et comme au bon vieux temps, quelques rares chercheurs d’or trouverons les tant convoités filons et une bonne partie des vendeurs d’outils et de services vivront décemment de tout ce remue-ménage en attendant la prochaine fièvre.

Le constat doit-il forcément être si sombre? Certainement pas, mais il convient pour ce faire d’examiner les réseaux sociaux sous un angle plus rationnel:

  • Une bonne partie de la population utilise les réseaux sociaux mais seulement une fraction les utilise activement pour leur recherche d’emploi (les chiffres sont ici peu utiles, d’une enquête à l’autre ils oscillent entre 15% et 80% !)
  • La segmentation sociodémographique des chercheurs d’emploi actifs sur les réseaux est en fait assez limitée
  • Le nombre d’internautes connaissant les réseaux sociaux n’est – et de loin – pas égal à celui qui les utilisent et encore moins à ceux qui en font usage pour leurs recherches d’emploi (par ex. en France 75% connaissent Twitter, 15% l’utilisent et moins de 8% y cherchent des postes)
  • Même les leaders du marché ne sont pas représentés de manière écrasante (seulement 4 millions d’utilisateurs inscrits sur LinkedIn en France)

Cela semble être une vision très limitante de cet eldorado, mais elle correspond à une réalité. Les réseaux sociaux sont comme les filons d’or: soit on a les moyens (humains, financiers et avant tout culturels, nous y reviendrons) de les chercher et de les exploiter, soit on est dans un domaine qui est naturellement compatible avec leur exploitation.

Il existe pourtant une autre solution: les exploiter de manière différente, agile et créative, tout en prenant garde à faire évoluer culturellement son entreprise et à choisir correctement ses outils et surtout ses objectifs.

Avant d’introduire les solutions, les risques liés à une absence de compatibilité entre la culture d’entreprise et les objectifs recherchés vous seront tout d’abord exposés dans l’article « Recrutement et réseaux sociaux: les imprévus qui menacent la fête annoncée ».

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